D’après l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), en France, les transports sont les principaux responsables des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Ils génèrent à eux seuls près de 39 % des émissions totales du pays. Toutefois, pour explorer le monde, vous n’avez souvent d’autre choix que d’opter pour les transports en commun comme le train, l’avion, la voiture ou même le bateau. Or, chacun de ses modes de transport pollue. Bonne nouvelle, il existe certains moyens de locomotion à privilégier afin de lutter contre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre (GES). Hortense vous livre toutes ces astuces pour vous permettre de calculer l’empreinte carbone de votre voyage. Vous découvrirez également quelques solutions pour réduire ou compenser votre impact écologique. Ainsi, vous aurez l’occasion de découvrir la planète tout en maîtrisant votre empreinte environnementale.
L’empreinte carbone, qu’est-ce que c’est ?
L’empreinte carbone a été instaurée dans le cadre de la transition écologique. Cet indicateur offre la possibilité de mesurer son impact sur l’environnement. Il représente la quantité de gaz à effet de serre (GES) induite par une personne, une activité ou un territoire à la suite de sa consommation d’énergie et de matières premières (consommation d’eau, consommation énergétique, etc.).
Selon les chiffres du gouvernement, l’empreinte carbone de la France était estimée à plus de 550 millions de tonnes équivalent CO2 en 2020. L’empreinte carbone d’un ménage français représente, quant à lui, près de 17 tonnes de CO2 par an (émissions induites par le logement, consommation de produits alimentaires tels que la viande rouge, types d’énergies utilisées au quotidien, etc.). À cela s’ajoute ensuite l’impact de leurs voyages durant l’année.
L’impact de l’empreinte carbone selon les modes de locomotion
L’empreinte écologique n’est pas la même pour tous les modes de transport. D’après l’Agence européenne pour l’environnement, le train est le mode de locomotion le moins polluant. L’avion, de son côté, est le mode de locomotion le plus polluant de tous. Découvrez l’impact environnemental associé aux différents transports en commun.
L’empreinte carbone d’un trajet en train
L’empreinte carbone du train n’est pas la même selon sa catégorie. Ainsi, il faut compter :
- 2,4 grammes de CO2 par kilomètre pour le TGV ;
- 8,1 grammes de CO2 par kilomètre pour l’Intercité ;
- 29,4 grammes de CO2 pour les TER.
Toutefois, d’après l’ADEME, voyager en train pollue dans tous les cas bien moins que de voyager en voiture ou en avion. Pour réduire son empreinte écologique, rien de mieux que de préférer les trajets en train.
L’impact environnemental d’un trajet en bateau
Vous avez prévu de faire une croisière et vous vous questionnez quant au bilan carbone du bateau et à ses émissions de gaz à effet de serre ? Encore une fois, les chiffres dépendent du modèle du bateau dans lequel vous voyagez.
Le voilier affiche un bilan carbone presque nul. Les ferries, à l’inverse, émettent près de 300 grammes de CO2 par kilomètre. À cela s’ajoutent également les quantités colossales de particules fines générées et rejetées aux ports. Les paquebots, quant à eux, affichent un bilan carbone assez proche de celui des ferries.
L’empreinte environnemental d’un trajet en voiture
La voiture est le deuxième moyen de transport le plus polluant après l’avion. Le bilan carbone de la voiture varie entre 100 et 160 grammes par kilomètre et par passager. Toutefois, ces chiffres doivent être précisés en fonction de votre situation.
Les résultats, en effet, diffèrent selon le modèle de la voiture, son pays de production ou encore la conduite du conducteur. En effet, une conduite trop rapide, l’utilisation de la climatisation ou des pneus en mauvais état peuvent augmenter la consommation de carburant et donc votre impact écologique.
Une solution populaire pour diminuer son empreinte carbone en voiture est le covoiturage. Le principe est simple, partager l’utilisation d’une seule voiture entre plusieurs personnes.
L’empreinte carbone d’un trajet en avion
L’aviation représente entre 2 et 3 % d’émissions des GES (gaz à effet de serre) mondiales. Or, ce ne sont que 10 % de la population mondiale qui utilisent ce mode de locomotion. Vous l’aurez compris, le bilan carbone de l’avion est particulièrement conséquent. Il faut compter entre 145 et 285 grammes de CO2 émis par passager et par kilomètre parcouru.
Les voyages en avion sont donc très polluants. Ce mode de transport émet, outre du CO2 :
- des oxydes d’azote ;
- des particules de suie ;
- des aérosols ;
- de la vapeur d’eau.
En bref, que d’éléments qui induisent sur le dérèglement climatique et réchauffent l’atmosphère !
Calcul de l’empreinte carbone de son voyage
Nous le savons tous, pour voyager loin, il est parfois nécessaire de prendre l’avion. Fort heureusement, en tant que voyageur, vous avez la possibilité de calculer votre empreinte écologique grâce à des calculateurs d’émissions de CO2. En l’occurrence, vous pouvez utiliser Mon Impact Transport, qui est un calculateur transport Datagir, mis en place par l’ADEME.
Pour ce faire, vous n’avez qu’à :
- entrer la distance que vous comptez parcourir afin d’avoir une idée plus précise de votre impact carbone ;
- ou indiquer votre itinéraire.
L’outil se charge d’effectuer les calculs nécessaires afin de vous éclairer quant à l’impact écologique du voyage que vous avez prévu. Vous serez alors capable de calculer l’empreinte carbone de votre trajet, de comparer l’impact d’autres modes de transport, et de sélectionner le moyen de locomotion le plus écologique selon votre situation.
Mon Impact Transport n’est pas le seul calculateur qui existe. Aussi, en réalisant la même simulation sur un autre outil, vous pourrez avoir des résultats différents, notamment si vous prévoyez un voyage en avion. Et pour cause ! Calculer la consommation en CO2 d’un trajet en avion peut être compliqué tant il y a de facteurs à considérer :
- modèle de l’avion ;
- taux de remplissage ;
- forçage radiatif ;
- conditions météorologiques, etc.
Dès lors, vous pouvez réaliser différentes simulations et opter pour les chiffres qui vous semblent les plus appropriés selon votre situation.
Comment réduire ou compenser les émissions de CO2 de mon voyage ?
Voyager n’est pas sans conséquence pour la planète. Toutefois, il existe quelques gestes simples qui permettent de compenser ou de réduire son empreinte carbone.
Compenser son impact écologique
La grande majorité des simulateurs qui existent vous offrent la possibilité d’essayer de compenser vos émissions de CO2. Vous pouvez, dès lors, soutenir financièrement un projet écologique. Cet avantage est notamment présenté par la grande majorité des compagnies aériennes européennes. Ainsi, dès la réservation de votre billet, vous pouvez indiquer votre volonté de profiter d’un vol neutre en empreinte carbone.
Dans le cas où votre compagnie aérienne ne vous offre pas cette possibilité, vous pouvez trouver un organisme privé partenaire vous permettant de compenser votre impact écologique en soutenant d’autres causes. Certains établissements proposent, en effet, de réaliser des dons pour compenser les émissions de CO2 de vos trajets. Pour cela, ils estiment les émissions carbone de votre transport et convertissent les chiffres en somme d’argent équivalent. Dès lors, vous pouvez reverser ce montant dans un projet environnemental afin de participer à son financement.
Réduire son bilan carbone en avion et minimiser son impact environnemental
Outre le fait de compenser votre empreinte carbone, vous pouvez également réduire votre bilan carbone en avion. En effet, d’après les recommandations de l’ADEME, il est même préférable de chercher à limiter son empreinte carbone avant de la compenser. Dès lors, vous pouvez éventuellement vous poser la question de la nécessité de partir si loin, ou alors, opter, autant que possible, pour un moyen de transport autre que l’avion afin de vous rendre dans la destination de votre choix.
S’il n’existe aucune autre possibilité pour réduire votre empreinte carbone, alors lorsque vous voyagez en avion, faites en sorte de supprimer les escales. En effet, ce sont les atterrissages et les décollages qui consomment le plus de carburant lors de votre voyage. Miser sur des vols directs réduit immédiatement votre impact écologique en voyage.
Si voyager à l’autre bout du monde permet aux voyageurs de vivre des instants inoubliables, l’opération n’en est pas moins polluante. Or, si vous souhaitez voyager jusqu’à la fin de vos jours, il est essentiel de protéger les ressources et les espaces naturels de la planète. Limiter le réchauffement climatique sur la surface terrestre a aussi toute son importance. Arrêter totalement de voyager en avion serait une utopie. De plus, prendre l’avion permet aussi de développer le tourisme dans les pays en voie de développement, qui vivent principalement grâce à ça. En revanche, si vous devez le faire, pensez à réaliser ces petites actions qui permettent la compensation ou la réduction de votre empreinte carbone en voyage, et donc, de préserver la biodiversité et les ressources naturelles.
